mercredi 10 septembre 2025

๐™„๐’“๐™ž๐’๐™–, ๐’–๐™ฃ ๐™ค๐’‘๐™š́๐’“๐™– ๐™ง๐’–๐™จ๐’”๐™š : "Un roman vaste, intense, qui s’รฉcoute autant qu’il se lit ".

 ๐“œ๐“ช๐“ป๐“ฎ ๐“๐“ธ๐“ผ๐“ฝ๐“ป๐“พ๐“ถ - ๐“ค๐“ท๐“ฎ ๐“ถ๐“ฎ́๐“ญ๐“ฒ๐“ฝ๐“ฎ๐“ป๐“ป๐“ช๐“ท๐“ฎ́๐“ฎ ๐“ช๐“พ๐“ฝ๐“ป๐“ฎ๐“ถ๐“ฎ๐“ท๐“ฝ (2 sept. 2025)


๐๐จ๐ฅ๐จ๐ง๐š๐ข๐ฌ๐ž ๐๐ž๐ฌ ๐ง๐ž๐ข๐ ๐ž๐ฌ, ๐ญ๐š๐ง๐ ๐จ ๐๐ž ๐ฅ๐š ๐ง๐จ๐ฌ๐ญ๐š๐ฅ๐ ๐ข๐ž, ๐ฆ๐š๐ซ๐œ๐ก๐ž ๐Ÿ๐ฎ๐ง๐ž̀๐›๐ซ๐ž ๐๐ž ๐ฅ’๐‡๐ข๐ฌ๐ญ๐จ๐ข๐ซ๐ž : "๐™„๐’“๐™ž๐’๐™–, ๐’–๐™ฃ ๐™ค๐’‘๐™š́๐’“๐™– ๐™ง๐’–๐™จ๐’”๐™š" ๐ž๐ฌ๐ญ ๐ญ๐จ๐ฎ๐ญ ๐œ๐ž๐ฅ๐š ๐š̀ ๐ฅ๐š ๐Ÿ๐จ๐ข๐ฌ.

๐‘จ๐’๐’๐’–๐’‚๐’“ ๐‘ฉ๐’†๐’๐’Ž๐’‚๐’๐’†๐’Œ nous prend par la main au milieu d’une file de l’Ermitage, devant un Caravage qui cligne d’un ล“il invisible, et ne nous lรขche plus. Irina, soprano ardente, veut tout : la note absolue, l’ivresse des rappels, l’รฉternitรฉ de la voix. Walid, historien venu d’Algรฉrie, veut l’amour, la Russie et un sens au chaos – il croit trouver une clรฉ dans une salle bleue, entre un luth et des fruits. Et Vladimir, grand-pรจre au passรฉ de pierre, veut un pardon que l’Histoire n’octroie pas. La grande force du livre tient dans ce contrepoint : ร  la ferveur des rรฉpรฉtitions rรฉpond l’aveu d’un ex-tchรฉkiste, aux rougeurs des coulisses la nuit kazakhe des annรฉes 1930, ร  l’รฉlan des corps la lourdeur des quotas et des archives. Benmalek compose un « opรฉra » en prose oรน chaque air est un dilemme, oรน toute beautรฉ rรฉclame son tribut. On y lit, haletant, la faรงon dont un siรจcle dรฉvore les vies intimes – et comment la musique, parfois, impose ร  l’horreur la pudeur d’un vibrato. Un roman vaste, intense, qui s’รฉcoute autant qu’il se lit.

https://www.youtube.com/watch?v=84OrFmFP79k

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