๐๐ช๐ป๐ฎ ๐๐ธ๐ผ๐ฝ๐ป๐พ๐ถ - ๐ค๐ท๐ฎ ๐ถ๐ฎ́๐ญ๐ฒ๐ฝ๐ฎ๐ป๐ป๐ช๐ท๐ฎ́๐ฎ ๐ช๐พ๐ฝ๐ป๐ฎ๐ถ๐ฎ๐ท๐ฝ (2 sept. 2025)
๐๐จ๐ฅ๐จ๐ง๐๐ข๐ฌ๐ ๐๐๐ฌ ๐ง๐๐ข๐ ๐๐ฌ, ๐ญ๐๐ง๐ ๐จ ๐๐ ๐ฅ๐ ๐ง๐จ๐ฌ๐ญ๐๐ฅ๐ ๐ข๐, ๐ฆ๐๐ซ๐๐ก๐ ๐๐ฎ๐ง๐̀๐๐ซ๐ ๐๐ ๐ฅ’๐๐ข๐ฌ๐ญ๐จ๐ข๐ซ๐ : "๐๐๐๐๐, ๐๐ฃ ๐ค๐๐́๐๐ ๐ง๐๐จ๐๐" ๐๐ฌ๐ญ ๐ญ๐จ๐ฎ๐ญ ๐๐๐ฅ๐ ๐̀ ๐ฅ๐ ๐๐จ๐ข๐ฌ.
๐จ๐๐๐๐๐ ๐ฉ๐๐๐๐๐๐๐ nous prend par la main au milieu d’une file de l’Ermitage, devant un Caravage qui cligne d’un ลil invisible, et ne nous lรขche plus. Irina, soprano ardente, veut tout : la note absolue, l’ivresse des rappels, l’รฉternitรฉ de la voix. Walid, historien venu d’Algรฉrie, veut l’amour, la Russie et un sens au chaos – il croit trouver une clรฉ dans une salle bleue, entre un luth et des fruits. Et Vladimir, grand-pรจre au passรฉ de pierre, veut un pardon que l’Histoire n’octroie pas. La grande force du livre tient dans ce contrepoint : ร la ferveur des rรฉpรฉtitions rรฉpond l’aveu d’un ex-tchรฉkiste, aux rougeurs des coulisses la nuit kazakhe des annรฉes 1930, ร l’รฉlan des corps la lourdeur des quotas et des archives. Benmalek compose un « opรฉra » en prose oรน chaque air est un dilemme, oรน toute beautรฉ rรฉclame son tribut. On y lit, haletant, la faรงon dont un siรจcle dรฉvore les vies intimes – et comment la musique, parfois, impose ร l’horreur la pudeur d’un vibrato. Un roman vaste, intense, qui s’รฉcoute autant qu’il se lit.
https://www.youtube.com/watch?v=84OrFmFP79k
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire