lundi 3 novembre 2025
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mercredi 22 octobre 2025
"Irina, un opรฉra russe" d'Anouar Benmalek: "Eminemment dense en รฉmotions littรฉraires", En attendant Nadeau, Oct 2025
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Journal de la littรฉrature, des idรฉes et des arts 22/10
En attendant Nadeau
Un vertige russe
par Faris Lounis
21 octobre 2025
C’est le rรฉcit d’un renoncement. Le renoncement au chant lyrique, aux aspirations de la jeunesse, ร l’engagement d’une vie. Ce jour-lร , Irina Rostova, une soprano promise ร un avenir radieux au thรฉรขtre Mariinsky, se heurte au prรฉsent d’un scandale encore toujours occultรฉ dans son pays : la famine exterminatrice infligรฉe par Staline au peuple kazakh durant les annรฉes 1930 : « l’Asharshylyk ».
Membre d’une dรฉlรฉgation officielle, la jeune Russe donne un spectacle ร Alma-Ata, la capitale du Kazakhstan, dans les annรฉes 1990. Soudain, une femme surgit du public et lui balance « ร plusieurs reprises un seau d’eau colorรฉ en rouge en mรฉmoire de [son] ancรชtre assassinรฉ ». Elle porte le deuil de cet homme froidement assassinรฉ, et « le prรฉnom de son arriรจre-grand-mรจre, celle dont la voix รฉtait si belle qu’on l’avait surnommรฉe le rossignol – Bibigul ».
Tout a vacillรฉ dans la vie d’Irina durant cette soirรฉe. L’homme qui incarne ร ses yeux la droiture et la vertu, son grand-pรจre, Vladimir Alexievitch, un ancien agent du NKVD (un « agronome », selon le Parti !), est en rรฉalitรฉ l’ « exรฉcuteur docile de la famine voulue par Staline », et le cynique meurtrier de l’arriรจre-grand-pรจre de Bibigul Sartbaรฏeva. Aprรจs son agression au thรฉรขtre kazakh, l’histoire « avait tournรฉ au vinaigre pour elle, car on l’avait rapidement soupรงonnรฉe de complicitรฉ avec les terroristes ». Elle sera dรฉfinitivement exclue du Mariinsky. Et c’est durant cette annรฉe qu’elle dรฉcide de quitter Saint-Pรฉtersbourg pour Ekaterinbourg, « certainement pour se faire oublier », avant de dรฉmรฉnager ร Oulan-Oudรฉ, un bled perdu de Bouriatie, pas trรจs loin de la frontiรจre chinoise.
Cet exil de l’espace de l’opรฉra lyrique, Irina tente de le colmater en enseignant la musique et le chant dans des รฉcoles pour gagner sa vie. Mais la souffrance demeure, terrible. Une plaie que mรชme la rรฉpรฉtition des « principaux opรฉras du rรฉpertoire du Mariinsky, dont le Lady Macbeth de Mzensk » ne soignera jamais. C’est une fatalitรฉ qui a fini par habiter l’esprit de la cantatrice pรฉtersbourgeoise. Et de son parcours, elle ne cessera de dire : « Bibigul m’a maudite dans la lettre qu’elle a laissรฉe avant de se tuer. Alors, j’ai dรฉcidรฉ de punir mon grand-pรจre en me punissant. Vladimir avait voulu que je sois cantatrice, j’ai rรฉsolu que je ne le serais plus ».
Radicale ou non, Irina semble รชtre convaincue d’avoir agi avec justesse face ร son รฉchec au Kazakhstan, le surgissement des dรฉcombres de l’histoire ร travers les cris enragรฉs de Bibigul, celle qui rรฉpรฉtait d’une voix รฉclaircie : « le hรฉros, c’รฉtait mon arriรจre-grand-pรจre, Apaq fils de Sabir, et le fanatique, votre salopard de grand-pรจre ».
Loin des terres asiatiques de la Russie, Walid, universitaire et รฉcrivain algรฉrien installรฉ en France, rumine une autre dรฉfaite : Irina « a รฉtรฉ le plus grand รฉchec amoureux de sa vie ». Quarante ans de sรฉparation, une longue attente vertigineuse, un goรปt de bile dans la bouche se mรชle aux rรชves du visage aimรฉ. Le cลur rongรฉ par la colรจre, les chimรจres sont ses berceuses, une certaine maniรจre de persรฉvรฉrer dans la quรชte d’espoir. Parfois, cet ancien รฉtudiant algรฉrien en URSS qui prรฉparait une thรจse sur Napolรฉon en รgypte, se persuade de l’idรฉe contraire, Rostova n’รฉtait pas l’รฉchec de son existence tourmentรฉe. « Une des petites voix qui font parfois rรฉgner le chaos dans sa tรชte proteste : Elle est aussi ta plus grande rรฉussite, vieil oublieux, si tu mesures en unitรฉs d’รฉmerveillement les deux annรฉes que tu as passรฉes avec ton Irina ! »
Thรฉรขtre Mariinsky (2022) © CC BY-SA 4.0/Voltmetro/WikiCommonsWalid n’a plus revu Saint-Pรฉtersbourg depuis sa quasi-expulsion en 1980. Au foyer des รฉtudiants de son institut, un fonctionnaire du service des รฉtrangers lui enjoint de dรฉguerpir au plus vite du territoire de l’Union. Son autorisation officielle de sรฉjour a expirรฉ depuis au moins deux mois. « Nous n’aimons pas les รฉtrangers qui ne respectent pas nos lois, lance-t-il d’un ton menaรงant. Et nous avons appris d’expรฉrience que, d’รฉtranger irrespectueux ร espion malfaisant, la distance n’est pas trรจs grande. Un conseil, ne sous-estimez jamais nos capacitรฉs de vigilance : si l’Algรฉrie, le pays dont vous รชtes citoyen, est un pays ami de l’URSS, cela n’implique pas que vous, vous le soyez ! » Il aura passรฉ deux ans avec cette femme pour laquelle il se disait « prรชt ร mourir ». Les images, les sons, les parfums et la poรฉsie de ce moment hors du temps continuent de remuer sa mรฉmoire. La scรจne de leur rencontre devant le musรฉe de l’Ermitage, ร Leningrad, est ineffaรงable.
Dans la France du mois de fรฉvrier 2002, il est enfin capable de rรฉciter par cลur et en russe un texte de Pouchkine que tous les Russes apprennent ร l’รฉcole et que les plus illustres sopranos du monde se disputent l’honneur de chanter dans l’opรฉra, la « fameuse lettre de Tatiana ร l’aristocrate dรฉdaigneux, Eugรจne Onรฉguine, dont elle venait de tomber รฉperdument amoureuse : Je vous รฉcris – que vous faut-il de plus ? / Que puis-je ajouter ร cela ? / Maintenant, je le sais, il est en votre pouvoir / De me punir par votre mรฉpris ! ». Avec un certain dรฉtachement, il feuillette les รฉpreuves de son dernier roman de cinq cents pages, une exploration fictionnelle de l’Algรฉrie durant la guerre fratricide des annรฉes 1990. Que va-t-il faire ? Va-t-il reprendre la route vers Saint-Pรฉtersbourg ?
Se souvenant du policier qui, durant les รฉmeutes de 1988, alors qu’il รฉtait enseignant ร l’universitรฉ d’Alger, lui donna une gifle tout en lui disant sarcastiquement que « l’espรฉrance est la mรจre des imbรฉciles », Walid espรจre retrouver Irina dans son exil sibรฉrien, l’embrasser et la revoir chanter, replonger ร nouveau dans la fiรจvre envoรปtante de son lyrisme dรฉbordant. Homme sans Dieu, renรฉgat vis-ร -vis de la supposรฉe bontรฉ du monde, il dรฉcide de retourner au territoire de l’amertume en emportant dans ses bagage un haรฏku russe ou persan qu’Irina avait dรฉcouvert « du temps glorieux de leur amour » : « La vie toute simple, la vie toute vaine – puisqu’on vieillit, puisqu’on meurt ».
Agrรฉablement riche en rรฉfรฉrences historiques et รฉminemment dense en รฉmotions littรฉraires, Irina, un opรฉra russe est l’un des rares romans qui donnent ร voir la Russie soviรฉtique par le biais du regard d’un ancien boursier algรฉrien. Loin de se limiter ร l’amour empรชchรฉ entre Walid et Irina, Anouar Benmalek, enseignant-chercheur dans une universitรฉ parisienne, membre fondateur, aprรจs les rรฉvoltes d’octobre 1988, du Comitรฉ algรฉrien contre la torture, fin connaisseur de la langue et du monde russe (il a passรฉ cinq ans dans l’ancienne URSS entre Kiev, Odessa, Moscou et Leningrad ร prรฉparer une thรจse de doctorat en mathรฉmatiques), complexifie, comme dans ses prรฉcรฉdentes publications dont on peut citer L’enfant du peuple ancien (Pauvert/Casbah, 2000) ou L’amour au temps des scรฉlรฉrats (Emmanuelle Collas/Casbah, 2021), son exploration romanesque des gรฉographies et des formes de la violence. Dans cette nouvelle ลuvre, deux questions fondamentales interpellent notre รฉpoque fortement marquรฉe par les sidรฉrations des entreprises annihilatrices et gรฉnocidaires : jusqu’ร quel point mener le consentement ร l’euphรฉmisation et ร la nรฉgation des crimes de masse ? Et quelles rรฉceptions possibles pour une ลuvre artistique quand se rencontrent, dans un contexte asymรฉtrique, les descendants des victimes et des bourreaux ?
Deux forts passages du roman peuvent nous orienter pour mieux penser, nommer et reprรฉsenter les barbaries qui se multiplient en Palestine, en Syrie, au Soudan, en Ukraine et dans bien d’autres rรฉgions du monde soustraites au droit international, ร tout repรจre d’humanitรฉ commune.
Le premier est l’affirmation tonitruante de l’officier russe expliquant, lors d’un « entretien ‘‘amical’’ en situation d’รฉbriรฉtรฉ », ร Vladimir les rudiments du langage totalitaire – c’est-ร -dire ne jamais faire correspondre les mots et les choses – tout en l’avertissant que sa langue ne doit jamais fourcher sur les atrocitรฉs qu’il a commises au Kazakhstan : « il n’y a jamais eu de famine au Kazakhstan, et encore moins de morts dus ร une famine imaginaire dans cette Rรฉpublique ! Prรฉtendre le contraire, c’est travailler pour le compte des ennemis de notre pays ! […]. Tout, mรชme le pire, finit nรฉcessairement par รชtre oubliรฉ, il suffit de ne pas en parler ». Les mutilations du rรฉel ne doivent pas รชtre dicibles.
Le second est un dialogue poignant qui illustre puissamment la quasi-impossibilitรฉ du pardon et du dรฉpassement des taches noires de l’histoire tant que l’รtat meurtrier n’aura pas reconnu officiellement l’รฉlimination intentionnelle de plus d’un million d’innocents : « – Je sais bien que vous n’รชtes pour rien, Irina Rostova, dans le malheur qui a frappรฉ mon peuple, mais je ne peux m’empรชcher de vous en vouloir. Votre grand-pรจre a tuรฉ les miens, mais il s’est apparemment bien occupรฉ de vous puisque vous รชtes devenue ce que vous รชtes. Je suis sรปr qu’il vous aimait, qu’il avait le cลur bon pour vous. Alors, il faut bien qu’il y ait quelque part une victime expiatoire pour racheter notre chagrin ». L’รฉchange est empreint d’une grande gravitรฉ, et, sans se serrer la main, les deux personnages se quittent en silence, les yeux humides.
Here is the English translation of the text by an AI. Consequently, contextual inaccuracies or errors in meaning may occur.
A Russian Vertigo
By Faris Lounis October 21, 2025
Anouar Benmalek | Irina, un opรฉra russe. Emmanuelle Collas, 484 p., €22.90
This is a chronicle of renunciation. It is the story of a withdrawal from lyric song, from the aspirations of youth, and from a life’s calling. On a fateful day, Irina Rostova, a soprano destined for a luminous future at the Mariinsky Theatre, collides with the reality of a scandal still shrouded in silence in her country: the exterminatory famine inflicted by Stalin upon the Kazakh people during the 1930s—the Asharshylyk.
As a member of an official delegation in the 1990s, the young Russian woman performs in Alma-Ata, the capital of Kazakhstan. Suddenly, a woman emerges from the audience and hurls at her "repeatedly, a bucket of water colored red in memory of [her] murdered ancestor." She carries the mourning of this man, killed in cold blood, and bears "the first name of her great-grandmother, she whose voice was so beautiful she was nicknamed the nightingale—Bibigul."
Everything in Irina's life shattered that evening. The man who embodied uprightness and virtue in her eyes, her grandfather Vladimir Alexievich—a former NKVD agent (an "agronomist," according to the Party!)—was, in truth, the "docile executioner of the famine willed by Stalin," and the cynical murderer of Bibigul Sartbaรฏeva’s great-grandfather. Following the assault in the Kazakh theater, the story "turned sour for her, as she was quickly suspected of complicity with terrorists." Permanently barred from the Mariinsky, she leaves Saint Petersburg for Yekaterinburg, "certainly to be forgotten," before eventually moving to Ulan-Ude, a godforsaken corner of Buryatia near the Chinese border.
Irina attempts to bridge this exile from the operatic stage by teaching music and singing in schools to earn a living. Yet the suffering remains, terrible. It is a wound that even the rehearsal of "the principal operas of the Mariinsky repertoire, including Lady Macbeth of Mtsensk," can never heal. A sense of fatality has come to inhabit the mind of the Petersburger singer. Regarding her journey, she repeats: "Bibigul cursed me in the letter she left before taking her own life. So, I decided to punish my grandfather by punishing myself. Vladimir wanted me to be a singer; I resolved that I would be one no longer."
Whether radical or not, Irina seems convinced that she acted justly in the face of her failure in Kazakhstan—the eruption of history’s rubble through the enraged cries of Bibigul, who repeated in a clear voice: "The hero was my great-grandfather, Apaq son of Sabir, and the fanatic was your bastard of a grandfather."
Far from the Asian lands of Russia, Walid, an Algerian academic and writer living in France, ruminates on another defeat: Irina "was the greatest romantic failure of his life." Forty years of separation, a long and dizzying wait, and a taste of bile in the mouth mingle with dreams of the beloved face. With a heart gnawed by anger, chimeras are his lullabies—a certain way of persevering in the quest for hope. At times, this former Algerian student who prepared a thesis on Napoleon in Egypt persuades himself of the opposite: that Rostova was not the failure of his tormented existence. "One of the small voices that sometimes bring chaos to his head protests: She is also your greatest success, you old forgetful man, if you measure in units of wonder the two years you spent with your Irina!"
Walid has not seen Saint Petersburg since his quasi-expulsion in 1980. At the student dormitory, an official from the foreign nationals' office ordered him to clear out of the Union’s territory immediately. His official residency permit had been expired for at least two months. "We do not like foreigners who do not respect our laws," the man barked threateningly. "And we have learned from experience that the distance from a disrespectful foreigner to a malicious spy is not very great." He had spent two years with this woman for whom he claimed to be "ready to die." The images, sounds, scents, and poetry of that time out of time continue to stir his memory. The scene of their meeting before the Hermitage Museum in Leningrad is indelible.
In the France of February 2002, he is finally able to recite by heart, and in Russian, a text by Pushkin that every Russian child learns in school: the "famous letter from Tatyana to the disdainful aristocrat, Eugene Onegin, with whom she had just fallen madly in love: I write to you – what more is there? / What can I add to this? / Now, I know, it is in your power / To punish me with your contempt!" With a certain detachment, he flips through the proofs of his latest five-hundred-page novel, a fictional exploration of Algeria during the fratricidal war of the 1990s. What will he do? Will he take the road back to Saint Petersburg?
Recalling the policeman who, during the riots of 1988 while Walid was a teacher at the University of Algiers, slapped him and sarcastically remarked that "hope is the mother of fools," Walid hopes to find Irina in her Siberian exile, to embrace her and see her sing once more, plunging back into the bewitching fever of her boundless lyricism. A man without God, a renegade regarding the supposed goodness of the world, he decides to return to the territory of bitterness, carrying in his luggage a Russian or Persian haiku that Irina had discovered "in the glorious days of their love": "A life so simple, a life so vain—since one grows old, since one dies."
Richly layered with historical references and eminently dense with literary emotion, Irina, un opรฉra russe is one of the rare novels to depict Soviet Russia through the gaze of a former Algerian scholarship student. Far from being limited to the thwarted love between Walid and Irina, Anouar Benmalek—a scholar at a Parisian university and founding member of the Algerian Committee Against Torture—deepens his novelistic exploration of the geographies and forms of violence. In this new work, two fundamental questions challenge our era: to what point can one carry consent to the euphemism and denial of mass crimes? And what reception is possible for an artistic work when the descendants of victims and executioners meet in an asymmetrical context?
Two powerful passages from the novel may guide us to better think, name, and represent the barbarities multiplying in Palestine, Syria, Sudan, Ukraine, and so many other regions of the world removed from international law and any landmark of common humanity.
The first is the thundering assertion of the Russian officer who, during an "'amicable' interview while intoxicated," explains the rudiments of totalitarian language to Vladimir—never allowing words to correspond with things—while warning him that his tongue must never slip regarding the atrocities committed in Kazakhstan: "There was never a famine in Kazakhstan, and even fewer deaths due to an imaginary famine in this Republic! To claim otherwise is to work for the enemies of our country! [...]. Everything, even the worst, is necessarily forgotten in the end; one simply has to not speak of it." The mutilations of reality must remain unspeakable.
The second is a poignant dialogue illustrating the near-impossibility of forgiveness and the overcoming of history’s black stains as long as the murderous State has not officially recognized the intentional elimination of over a million innocents: "—I know well that you are in no way responsible, Irina Rostova, for the misfortune that struck my people, but I cannot help but resent you. Your grandfather killed mine, but he apparently looked after you well, since you became what you are. I am sure he loved you, that his heart was kind toward you. Thus, there must be a scapegoat somewhere to redeem our sorrow." The exchange is marked by a heavy gravity; without shaking hands, the two characters part in silence, their eyes damp.
https://www.en-attendant-nadeau.fr/2025/10/21/irina-un-vertige-russe/
mardi 14 octobre 2025
"Irina, un opรฉra russe", sur Radio Orient avec Franรงois-Xavier De Calonne
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vendredi 10 octobre 2025
"Irina, un opรฉra russe": Rencontre samedi 18 octobre 2025 avec Anouar BENMALEK ร l’AGECA ร Paris
dimanche 5 octobre 2025
"Irina, un opรฉra russe" ร la ๐ ๐̂๐ญ๐ ๐๐ฎ ๐๐ข๐ฏ๐ซ๐ ๐๐ ๐๐๐ข๐ง๐ญ-๐๐ญ๐ข๐๐ง๐ง๐ (10 au 12 octobre 2025)
๐ ๐̂๐ญ๐ ๐๐ฎ ๐๐ข๐ฏ๐ซ๐ ๐๐ ๐๐๐ข๐ง๐ญ-๐๐ญ๐ข๐๐ง๐ง๐ (10 au 12 octobre 2025)
"Irina, un opรฉra russe" d'Anouar Benmalek prรฉsentรฉ ร la fรชte du Livre de Saint-Etienne.
Je serais honorรฉ de vous rencontrer ร :
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๐๐๐ฆ๐๐๐ข ๐๐ ๐๐๐ก ๐̀ ๐๐๐ก
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Dรฉbats et rencontres
Polaroid – Anouar Benmalek
๐๐๐๐๐ ๐ 11 ๐๐๐๐๐๐๐, 15:45-16:15
๐ท๐๐๐๐ ๐ ๐ ๐'๐ฏ๐̂๐๐๐ ๐ ๐ ๐ฝ๐๐๐๐ - ๐ฌ๐๐๐๐๐ ๐ ๐́๐๐๐๐
Leningrad, 1978. Irina, soprano aux rรชves de grandeur, aborde Walid, รฉtudiant algรฉrien parti sur les traces de Napolรฉon en Russie, devant l’entrรฉe du musรฉe de l’Ermitage. Elle sollicite son aide pour atteindre sans faire la queue la « petite salle italienne », oรน se trouve un รฉtrange tableau du Caravage. Puis elle disparaรฎt. Il se prend alors d’une passion pour l’opรฉra russe en espรฉrant retrouver la belle inconnue. Commence une longue histoire d’amour qui survivra ร l’absence pendant quarante annรฉes de Walid, contraint de quitter le pays prรฉcipitamment, jusqu’ร ce qu’il revienne ร Saint-Pรฉtersbourg en fรฉvrier 2022 dans le but de retrouver Irina.
Poursuivant son exploration romanesque des tragรฉdies du XXe siรจcle, Anouar Benmalek nous embarque, ร travers le destin de Vladimir, le grand-pรจre d’Irina, dans la sombre histoire de l’URSS au Kazakhstan dans les annรฉes 1930. Au sommet de son art, il use d’un imaginaire exceptionnel et d’une langue puissante pour รฉcrire ces vies qui disent la splendeur et la misรจre de la grande Russie. Un texte รด combien d’actualitรฉ.
Auteur de nombreux romans, dont Le Rapt, ร Maria, Fils du Shรฉol et L’Amour au temps des scรฉlรฉrats, Grand Prix SGDL 2022 de fiction, traduit dans une dizaine de langues, le romancier franco-algรฉrien Anouar Benmalek a รฉtรฉ l’un des fondateurs du Comitรฉ algรฉrien contre la torture. Enseignant-chercheur dans une universitรฉ parisienne, parlant le russe, il a passรฉ cinq ans dans l’ancienne URSS entre Kiev, Odessa, Moscou et Leningrad ร prรฉparer une thรจse de doctorat en mathรฉmatiques.
https://fetedulivre.saint-etienne.fr/auteurs/benmalek-anouar/
vendredi 3 octobre 2025
Irina, un opรฉra russe: "Car de russe, ce livre en a tous les รฉlรฉments : l’รฉrudition, le romanesque, les destins tragiques et l’amour..."
Annonce de la librairie L'Oiseau Moqueur (Sucy-en-Brie)
"Venez nombreux vendredi 3 octobre ร 17h30 ร la rencontre d’Anouar BENMALEK pour son nouveau roman : Irina, un opรฉra russe.
Car de russe, ce livre en a tous les รฉlรฉments : l’รฉrudition, le romanesque, les destins tragiques et l’amour.
Que vous connaissez ou non Anouar, croyez moi, la rencontre sera passionnante !"